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Pfeufft, pfitt, méouû !

Le docteur Eric Strohenfuhrt était un orientaliste distingué et le sanscrit, l’hébreu et le chinois étaient devenus pour lui des langues aussi faciles à manier que sa langue maternelle, l’allemand.

Mais depuis quelque temps, il cherchait à se spécialiser dans quelques dialectes bien plus passionnants ; il ne connaissait, en effet, que trois langages africains : le chulu, le damora et le zani. C’est pourquoi il étudiait avec acharnement le bien plus difficile swahili.

Mais, ce soir-là, il avait bien de la difficulté à concentrer son esprit et à vocaliser son swahili sans accent. Un misérable chat s’obstinait à pousser des cris sous sa fenêtre sans raison apparente. Le docteur Strohenfuhrt ouvrit la fenêtre et miaula du plus fort qu’il put : pfeufft, pfitt, méouû !

Le chat, vexé, partit sans même répondre à l’insulte.

Michel GRANGER


Publié in Le Courrier de Saône & Loire Dimanche du 5 novembre 1989.
Dernière mise à jour : 26 avril 2011.


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